Juillet 2011: TOUR DU MONT BLANC / Col de la Faïta
25 juin au 4 juillet:
LE TOUR DU MONT BLANC (TMB)
Le Tour du Mont Blanc, c'est 166 km de piste, environ 10000 m de dénivelé positif et il peut se faire en 21h ( Ultra Trail de Chamonix) ou en 12 jours.
Nous avons décidé de le faire en 10 jours.
Etape 1: Les Houches - Chalet du Truc Samedi 25 juin
628 m de dénivelé 3h50 de marche Beau temps
Les Houches, altitude 993 m. Nous avons décidé de prendre le téléphérique de Bellevue
(10,70 euros l'aller simple) pour épargner nos jambes. Ensuite 10' de montée en direction du Col de Voza (1653 m). Nous avons choisi une variante du TMB donc nous partons ensuite en direction du Col du Tricot (2120 m) que nous atteignons en 2h. Avant d'y arriver, nous sommes descendus vers la langue terminale du Glacier de Bionassay et avons traversé le torrent de Bionassay par une passerellle suspendue. Au col, nous faisons connaissance d'Alain, qui reprend la rando après 2 ans d'arrêt.
Descente vers le refuge du Miage (1559 m) en 1h15. Arrêt pique-nique face aux Cinq Dômes du Miage, l'Aiguille de Bionassay (4000 m) et l'Aiguille du Tricot (3665 m).
Ensuite nous reprenons une belle montée de 35' vers les Chalets du Truc (1720 m).
" Truc" est un mot celte qui désigne un sommet arrrondi. Couchage en dortoir, pas d'eau chaude mais tout est très propre. Bernadette, la patronne mène son affaire de main de maître. Faisons la connaissance de Harry, un irlandais très sympa qui bégaye un peu et qui fait le Tour seul, sans parler français et sans rien avoir réservé!. Au menu, soupe de légumes, omelette aux herbes, pâtes, fromage blanc à la crème, flan, le tout fait maison.
Bernadette nous explique que ses grands-parents sont venus pour l'alpage dès 1935. Puis ses parents ont pris le suite et elle a repris le gîte en 1985. Son frère s'occupe lui des 40 vaches qui paissent à côté.
1/2 Pension: 74 euros pour 2
Etape 2: Chalet du Truc-Refuge du Bonhomme Dimanche 26 juin
1333 m de dénivelé 6h40 de marche Beau temps
Nous descendons en 1h vers les Contamines-Montjoie (1150 m). Nous admirons une belle église baroque en dégustant un café.
Nous remontons ensuite en 1h jusqu'à Notre Dame de la Gorge (1210 m), chef d'oeuvre de l'art baroque.
Ensuite le sentier grimpe fortement. Nous franchissons le Bon Nant par le pont romain de la Tena. Le chemin nous conduit ensuite au Chalet-refuge du Nant-Borant (1460 m), puis au Refuge de la Balme (1706 m).
Il y a énormément de monde ce week-end: nous sommes à la queue leu leu. En fait la plupart des gens vont à la journée vers les lacs Jovet et dès que nous prenons à droite la direction du Col de Bonhomme, il y a nettemant moins de monde. Nous compterons quand même 36 personnes au Col.
Nous arrivons au Plan des Dames ( 2043 m) qui est un petit plateau dont le centre est occupé par un vaste tumulus qui, suivant la légende, recouvre les dépouilles d'une "dame anglaise" et de sa suivante, mortes au cours d'une terrible tempête.
Par une courte mais raide pente d'éboulis, on atteint le Col du Bonhomme (2329 m). Il fait très chaud et je peine un peu...
Retrouvons notre irlandais Harry qui a pris des coups de soleil et qui marche avec sa "troisième peau". Après le pique-nique, nous repartons car il faut encore atteindre le Col de la Croix du Bonhomme (2483 m) et le refuge. Une fois installés et douchés, petite bière pression et gâteau aux noix en appréciant la vue sur le Mont Pourri. Ce refuge du CAF est aussi sur le Tour du Beaufortin, ce qui explique le monde... Nous sommes dans une chambre de 4 avec un couple franco-anglais très sympa.
Retrouvons les deux couples de Palois, et Alain qui arrive complètement "cassé": il veut en quelques jours retrouver ses jambes d' il y a deux ans....
19H30, nous crions tous famine... en fait la soupe maison a tourné et nous devons nous contenter d'une soupe "Royco". Ensuite daube et polenta, fromage et brownie. Pour éviter toutes contestations, les noms sont sur les tables. Nous sommes avec Harry, avec Sophie et Lionel (partis une semaine sans enfants) et un couple du Haut Diois qui marche sur deux jours.
Prix de la 1/2 Pension: 106 euros pour 2
Etape 3: Refuge du Bonhomme-Refuge Elisabetta Lundi 27 juin
1056 m de dénivelé 6h30 de marche Beau temps
Nous avons décidé de faire une petite variante. Nous remontons en 10' vers le Col de la Croix du Bonhomme, puis en 40' vers le Col des Fours (2665 m).
Il fait tellement beau que nous décidons de continuer vers la Tête Nord des Fours ( 2756 m)
Quelques névés. Nous voyons beaucoup de marmottes, chamois et de bouquetins, impériaux sur les crêtes environnantes. C'est un des plus beaux panoramas de la partie nord de la chaîne du Mont Blanc. Les premiers à le découvrir furent H.-B. de Sausure et son guide Pierre Balmat le 7 août 1781.
Retournons au col des Fours pour pour attaquer la descente pierreuse, très raide, très glissante, qui nous fait mal aux genoux. On apprendra qu'après nous, un belge est tombé, s'est cassé la jambe et a dû être évacué par hélico. Nous rencontrons ensuite une zone marécageuse et continuons la descente pour atteindre le hameau de Ville-des-glaciers (1789 m). Ce parcours nous fait éviter la marche sur bitume en direction des Chapieux.
Nous remontons légèrement pour atteindre les Chalets des Mottets (1870 m) où nous nous arrêtons pour prendre un petit café et un en-cas.
Nous attaquons ensuite la montée (2h35) vers le Col de la Seigne (2516 m), frontière entre la France et l'Italie, marquée par un gros cairn et une table d'orientation.
Pique-nique avec les Palois (4), les Lyonnais (4), Sophie et Lionel et Alain. Vue magnifique sur le versant italien du Mont Blanc, les arêtes aériennes de Peuterey, les élégantes Aiguilles des Dames anglaises, le Cervin et le Mont Rose. Des documents attestent que ce passage était déjà fréquenté dans l'Antiquité. Une voie consulaire, cremonis jugum, permettait un accés direct avec la cité de Vienne en Isère.
Descente du Col de la Seigne vers l'Alpe inférieure de la Lée Blanche. Passons devant la Casermetta (2365 m) La Casermetta est un ancien bâtiment militaire rénové dans le cadre d'un projet transfrontalier franco-italien grâce à un financement européen. Une expo très intèressante sur l'espace Mont Blanc y est installée.
Nous finissons notre descente le long d'un torrent et devons remonter un dernier "raidillon" vers le refuge Elisabetta (2200 m) qui porte le nom de Mme Soldini, morte en montagne.
Vue magnifique sur le Glacier de la Lée Blanche.
Nous sommes dans un dortoir de 14x2 en châlits!!! Nous sommes les premiers, je prends une place contre le mur. Lavage du linge, achat de jetons de douche qui nous donnent droit à 18 litres, petite bière pression en terrasse où nous rencontrons une jeune chinoise et une sud-africaine qui vivent à Londres!
Partons au soleil au dessus du refuge avec tout le groupe... et là, horreur, on s'aperçoit en discutant du programme du lendemain que Sergio s'est trompé dans ses comptes d'heures et a prévu une journée de 9h de marche .... Je me renseigne auprès de la patronne sur les possibilités de prendre un bus pour gagner quelques heures.
Au menu, salade de tomates et laitue, escalope pânée et purée maison, pêche.
Tout le monde se précipite sur la terrasse: de jeunes bouquetins sont en train de brouter en contrebas à 25 mètres!
Je craignais le pire dans le dortoir mais tout le monde a été très correct quant au bruit. Par contre nous sommes serrés comme des sardines et Serge devra supporter le souffle chaud d'un gros canadien toute la nuit!
Prix 1/2 Pension: 107 euros pour 2 (avec 14 euros de vin et 4,50 de bière)
Etape 4: Refuge Elisabetta-Refuge Bonatti Mardi 28 juin
1074 m de dénivelé 6h de marche Beau temps
Départ 7h00. Nous avons décidé de descendre le long de la retenue du lac Combal (1h30) jusqu'au hameau de la Visaille. Là, après 25' d'attente, nous prenons un bus qui nous emmène à Courmayeur (1226 m) où nous arrivons à 9H30.
Très joli village. Nous faisons des courses (achat de fromage de brebis, de tomates, de pain, de cerises, de pêches...). J'achète aussi un savon un peu plus gros à la pharmacie et nous nous arrêtons pour prendre en terrasse un cappuccino et un expresso.
Nous nous dirigeons ensuite vers la maison des Guides et prenons la route de Villair. Partons sur un sentier qui s'élève dans une forêt de mélèzes. Belle vue sur Courmayeur et sa vallée. En vue du refuge, nous nous arrêtons face au Mont Blanc pour pique-niquer: dans ce cadre, les cerises avaient un goût particulier... Montons au Refuge Bertone (1986 m), du nom d'un guide de Courmayeur mort dans le massif du Mont Blanc en 1977. Nous reprenons un petit café car il n'y a pas de mal à se faire du bien!
Grimpons ensuite au dessus du refuge (beaux toits en lauzes) et atteignons le Carrefour des Sentiers (2125 m), plate-forme équipée d'une table d'oreintation. Belle vue sur le Mont Blanc et le Glacier de la Brenva.
Descendons à 1851 m pour remonter ensuite vers le refuge Bonatti (2025 m). Nous grimpons sur un sentier qui fait face au Glacier de Frebouze: c'est magnifique et nous marchons en ne quittant pas le paysage des yeux.
Le refuge Bonatti est le "must" du TMB. Nous avons pu réserver une vraie chambre pour deux, avec jetons de douche inclus!!
Après une bonne douche chaude, je fais sécher le linge dans la pièce réservé à cet effet. Je commande un chocolat chaud. La cuillère tient toute seule dedans: nous sommes bien en Italie et il est délicieux.
Je prends soin de mes tendons d'Achille. Longue séance photos dehors tant le paysage est magnifique.
Nous retrouvons Ian, notre jeune néo-zélandais, puis arrivent une heure après nous nos quatreindiens avec leur guide: ils sont très fiers d'eux, on les applaudit.
Nous discutons avec Ian de notre programme et on s'aperçoit que si Serge a bien changé les étapes, le calcul des horaires n'a pas été changé et tout est faux! on recalcule tout.
Salade de légumes, soupe avec croûtons et fromage, escalopes avec haricots verts et carottes, croisillons de pommes.
Nous sommes à table avec 3 randonneurs de Cherbourg qui ont le même programme que nous et que nous allons donc revoir. Nous sommes aussi avec Alex, un guide avec ses clients américains: Ethan, 73 ans, son petit-fils Benjamin 13 ans et le copain de ce dernier. Ethan est très interessant. Israélien d'origine, ancien pilote de chasse, il a choisi de partir aux USA, de finir ses études et de devenir pilote de ligne. Il a écrit un livre: " De Jerusalem à Beverley Hills". Les gamins sont une caricature de petits américains qui n'aiment rien à part la viande et les chips!
Alex est lui aussi très intéressant. Il a beaucoup de clients privés, certains très âgés... On lui demande sa carte. (Alexandre Perinet, alex.perinet@wanadoo.fr)
1/2 Pension: 136 euros pour 2 (dont 20 euros de pique-nique)
Etape 5: Refuge Bonatti-Chalet de la Peule Mercredi 29 juin
512 m de dénivelé 5h45 de marche Beau temps se couvrant en milieu de journée
Nous quittons l'Italie et le Val d'Aoste. Nous contournons le refuge et rejoignons les bâtiments de l'Alpe Inférieure de Malatra (2054 m). Nous descendons, traversons de beaux torrents et accédons en balcon aux chalets en mauvais état de Giné-Desot (2009 m).
Descente en lacets vers le vallon de Ferret, au lieu-dit Arp-Nouva-Desot ( ou Arnuva). Point de départ de nombreuses randonnées, site aménagé avec parking set buvettes, beaucoup de monde...Nous traversons des sous-bois de mélèzes puis rencontrons de magnifiques prairies d'alpage très fleuries. Un groupe de jeunes avec guide italien nous rattrape en ahanant.
Attaquons la montée qui débouche sur un large replat où est implanté le Refuge Elena
(2054 m) à l'alpage de Pré-de-Bar. Face au refuge une vue magnifique s'offre à nous: Le glacier de Pré-de-Bar et sa langue terminale et le Mont Dolent (3823 m), sommet où se rejoignent les trois pays (France, Italie, Suisse) du Pays du Mont Blanc.
Nous retrouvons nos 4 indiens et leur guide et le groupe de jeunes.
Repartons avant eux en direction du Grand Col Ferret (2537 m). Beaucoup de monde qui monte et qui descend avec leurs gros sacs sur des mules. Le groupe de jeunes nous doublent à nouveau! Mais nous les rejoignons à un de leur arrêt et nous accélèrons le pas pour arriver les premiers! Le gars de Cherbourg nous a doublé dans la montée: il a une grosse "caisse". Au sommet nous nous couvrons car il ne fait pas chaud du tout et le ciel se charge de gros nuages noirs. Pique-nique à l'abri du vent.
Ce col est un passage utilisé depuis l'Antiquité. Il marque la frontière entre l'Italie (Val d'Aoste)et la Suisse (Canton du Valais). Vaste panorama sur le Cervin (4447 m) et le Mont Rose
(4634 m).
Nous redescendons dans le brouillard! Apercevons une marmotte sur un névé. Une pente raide mène au Chalet de la Peule (2071 m). Deux yourtes donnent la possibilité de dormir sur la paille. Beaucoup de monde car c'est l'heure du café, puis les randonneurs repartent et nous nous retrouvons seuls. Cinq autres personnes rempliront le vaste dortoir.
La maison est dirigée par une maîtresse femme qui doit être suisse-allemande... Les employées sont des polonaises qui font la saison. Au menu, une croûte: pain au fond d'un poêlon, jambon, oignons, tomates, le tout recouvert de fromage et gratiné: un régal. Faisons la connaissance de Bernard, très sympa, qui nous apprend qu'il est un des co-fondateurs de l'IGS!
Nous discutons voyages et c'est le deuxième qui nous conseille La Réunion comme destination de trek... On va y réfléchir.
1/2 Pension: 108 euros pour 2 (dont 2 bières). Un gros inconvénient: les mouches!
Etape 6: Chalet de la Peule-Champex Jeudi 30 juin
xxxx de dénivelé 1 h de marche Pluie et brouillard
Il pleut et il y a du brouillard, ce qui change grandemant le paysage.
Mettons les capes de pluie et prenons la descente (1h) en direction de Ferret où nous avons l'intention de prendre un bus pour Champex. A l'arrêt de bus retrouvons Bernard, Alain, et notre couple franco-anglais.
Arrivée à Champex (1460 m), très joli village suisse au bord du lac. Ce lac est un joyaucrée par les glaciers d'Arpette et d'Orny à l'époque des grandes avnacées glacières d'il y a 10500 ans.
Il est midi et nous décidons de manger un bout avec Bernard. Prenons un plat de pâtes dans un retaurant au bord du lac. Cela nous coûtera 27 euros chacun: la vie est très chère en Suisse.
Nous allons flâner autour du lac dès que le temps le permet, bouquiner, faire nos courses...Nous discutons avec des pêcheurs qui prennent des truites...
Repas à 18h30 dans un beau restaurant: Soupe de légumes, émincés de poulet, pâtes, portion de glace
Nous sommes dans un dortoir de 12, au bout, près de la fenêtre. Nos 3 de Cherbourg dorment à côté de nous.
1/2 Pension: 118 euros pour 2
Etape 7: Champex-Trient Vendredi 1er juillet
719 m de dénivelé 5h de marche Temps encore couvert
Petite balade apéritive avant le petit-déjeuner de 7h30 " Vous ne faîtes pas la Haute Route? seulement le Tour? et bien 7h30 c'est bien suffisant..." nous dira "gentiment" la patronne quand on demandera le petit-dejeuner à 7h !
La journée commence avec un fou rire face à une marseillaise qui se vante d'avoir tout fait à pied elle, sans prendre le bus, elle!... elle va le répéterau moins trois fois bien fort...
Vu le temps couvert, nous décidons de ne pas passer par la Fenêtre d'Arpette (2671 m)
Prenons la direction de l'alpage de Plan de l'Au (1330 m) sur un sentier en descente. Puis il va monter doucement au milieu des mélèzes avant de se transformer en un rude sentier en lacets pour atteindre le haut de la forêt. Arrivons à l'alpage de la Bovine (1975 m) Un groupe important de randonneurs est déjà arrêté à la buvette donc nous continuons notre chemin. Passons devant des vaches à cornes de la race d'Hérens. Comme elles se battent naturellement pour défendre la territoire de leurs petits, les hommes organisent des combats fameux.
Belle vue panoramique sur Martigny, la vallée du Rhône, le Valais. Nous franchissons le Collet de Portallo (2049 m) puis prenons la descente. Et là, en laissant le passage, nous rencontrons un américain et son épouse indienne qui parlent très bien le français et pour cause: il a enseigné les maths, en français, à Strasbourg. Ils sont partis depuis deux jours, la dame souffle beaucoup dans la montée et ils ont prévu de faire...Chamonix-Zermatt!!!!
Arrivons au Col de la Forclaz (1526 m) Pas grand chose à dire, pas beau, beaucoup de bruit de voitures et de motos.
Descente sur Trient (1297 m). Nous longeons un ancien "bisse" (canal d'irrigation). Arrivons dans le village, le gîte de "La Gardienne" est juste devant nous. Un ado nous accueille, nous prenons la seule chambre à deux lits. On part se balader et on rencontre... Sophie, Lionel et Alain qui sont eux au gîte du Mont Blanc. On visite ensemble l'église néo-gothique et le cimetière: Il n'y a que 3 noms dans ce cimetière, Les Gay-Crozier, Gay des Combes et Frasseren! Visitons aussi une expo de peintures et de poteries
19h30, c'est l'heure du repas. Nous sommes 11 dans le refuge (dont les 3 de Cherbourg) et nous allons manger à la table de l'hôtesse, Angela et de ses deux enfants. Elle nous offre un "fendant , apéritif du coin. La jeune fille, Angeline, va se faire remarquer toute la soirée... Je me demnde si elle n'est pas un peu "juste"... Impossible d'avoir une discussion sérieuse entre randonneurs ou avec la maman... Un sentiment de malaise s'installe.
Betterave, pâté en croûte et salade en entrée, risotto de poulet à l'ananas, fromage: nous découvrons le "Sérac", qui est une espèce de bruccio, de la tomme de vache, de la tomme de chèvre et des abricots du Valais (Martigny).
Angela est gentille, elle nous propose thé ou tisane mais l'ambiance est tellement bizarre que l'on part tous à 21h.
1/2 Pension :161 euros pour 2 (dont 2 pique-nique)
Etape 8: Trient-Argentière Samedi 2 juillet
894 m de dénivelé 5h30 de marche Beau temps
A 7h, au petit déj nous sommes les premiers avec Angela...et la gamine! Elle nous pollue encore la vie!
Le sentier monte tout de suite mais régulièrement. Rencontrons notre "marseillaise"... en fait ils sont du Tarn! Il y a de l'eau dans le gaz dans le groupe car il y en a un qui court toujours devant sans les attendre!
Atteignons les Tseppes, puis Catogne (2011 m). attaquons ensuite une montée bien raide qui nous amèneà 2191 m en vue du Col des Posetttes (1997 m). Nous sommes à la frontière franco-suisse. C'est en redescendant que l'on rencontre ... Sophie, Lionel et Alain! On papote un moment puis on entame la descente. Pour le pique-nique, c'est la première fois que nous allons mettre nos trois couches. Vue imprenable sur les glaciers. On continue notre descente jusqu'à Tré-Le-Champ (1417 m): On a les jambes cassées!
En arrivant au gîte de la Boërne, on retrouve nos trois copains. Ils vont manger un bout, nous on boit un café. Sophie et Lionel ont fini et rentrent chez eux à Samoëns. Alain couche ici. Nous continuons notre descente sur Argentière (1250 m).
On prend notre chambre réservée à l'hôtel le Dahu, vue sur les glaciers. On se relaxe en regardant le Tour de France et le mariage princier de Monaco. Balade dans le vieil Argentière.
On mange au Restaurant la Flambée qui est un vrai musée du ski avec vieux matériel et vieilles photos.
Hôtel avec petit déj + repas du soir: 136 euros pour 2
Etape 9: Argentière-La Flégère Dimanche 3 juillet
1182m de dénivelé 5h30 de marche Beau temps
Le sentier part du village et monte gentiment au milieu de la forêt. Nous atteignons en 2h30 le Chalet des Cheserys (1998 m). Nous faisons une pause pour profiter au maximum de cette vue sur le Glacier d'Argentière, l'Aiguille Verte et les Drus qui dominent la Mer de Glace.
C'est à ce moment qu'un jeune bouquetin déboule dans notre dos....Quel bonheur.
Nous avons décidé de faire un petit détour par le Lac Blanc (2352 m)
Nous optons pour l'itinéraire bis qui attaque "bille en tête".
Arrivons à un carrefour de pistes venant de Planpraz ou de La Flégère: C'est de la folie! Nous allons monter au Lac Blanc à la queue leu leu.... Bon d'accord, c'est dimanche...
Le Lac Blanc (qui est plutôt turquoise) est niché sur un replat. C'est très beau...dommage qu'il y est tant de monde.
On prend un petit café au refuge. Les patrons me permettent de télèphoner à l'hôtel du Dahu où j'ai oublié le portable!Le serveur est un népalais, guide dans son pays en haute saison et serveur ici en basse saison. Il nous donne sa carte. Beaucoup de japonais, d'étrangers, de familles...
Attaquons la descente vers La Flégère. Elle n'est pas désagréable comme hier et nous arrivons vite, après une légère remontée au départ du téléphérique, avec le refuge de
La Flégère (1877 m) en contrebas.
Bon accueil des jeunes filles, peu de monde, vue exceptionnelle. Nous allons passer toute notre après-midi en contemplation...Soudain des parapentes apparaissent derrière les Drus! Un, deux, trois, dix, quinze... Serge s'en met plein les yeux: il est fas-ci-né et un brin de nostalgie transparait dans son discours...
Salade de pâtes avec tomates et thon, raclette avec charcuterie à part et fromage gratiné sur les pommes de terre, 3 sortes de fromage, fromage blanc aux myrtilles ou mousse au chocolat.
Nous sommes 8 à table et le plus marrant est un jeune anglais, Christophe, qui a un humour décapant. Il a pris en photo une Méhari car pour lui c'est "a typical country-style french car"...
1/2 Pension: 109 euros pour 2
Etape 10: La Flégère-Les Houches Lundi 4 juillet
1597 m de dénivelé NEGATIF 7h de marche Beau temps
713 m de dénivelé positif
Cette étape est longue donc à 7h nous sommes en route. Tout d'abord nous rejoignons les anciens alpages de la Charlanon (1812 m). Prenons ensuite le "Grand Balcon Sud", qui reprend de l'altitude avant de nous emmener à Planpraz (1999m).
Nous attaquons une série de lacets assez raides qui nous hisse jusqu'au Col du Brévent (cairn, 2368 m). Nous sommes subjugués par le panorama: Vue sur toute la chaîne du Mont Blanc et la vallée de Chamonix. Derrière, les rochers du Fiz, la haute-vallée de la Diosaz et le Col d'Anterne.
Nous gravissons le versant nord du Brévent. C'est presque de l'escalade. Après un passage rocheux, escarpé mais équipé d'échelles, nous arrivons à la brèche. Encore quelques centaines de mètres sur une piste de ski et nous arrivons au Brévent (2525 m) .
C'est vraiment le belvédère du Mont Blanc et la vue sur les glaciers des Bossons et de Taconnaze est splendide.
Sur le belvédère, de nombreux panneaux expliquent le mouvement des glaciers, leurs formations...
Ne résistons pas à l'envie de prendre un petit café dans le restaurant panoramique.
Le téléphèrique qui ronronne à côté de nous amène son lot de touristes internationaux.
Nous sommes dans la Réserve des Aiguilles Rouges.
Attaquons la descente dans un paysage minéral. En contrebas le Lac du Brévent. La descente s'accentue jusqu'au refuge de Bel-Lachat (2152 m). C'est un très joli refuge, très bien placé...
Nous sommes dans la descente en train de pique-niquer quand passe à côté de nous, sans s'arrêter, Alain, tout essoufflé, pressé, qui veut essayer d'avoir un train aux Houches ?????
C'est à partir de là que la descente va nous paraître pénible; nous décidons de nous arrêter souvent pour nous étirer.
Nous descendons rapidement par sentier très raide en lacets, traversons une forêt aux essences variées, et arrivons au Parc animalier de Merlet (1650 m).
Continuons par un sentier en sous-bois qui nous amène à la statue du Christ-Roi (1196 m).
Statue monumentale en béton armé, oeuvre du sculpteur Serraz, édifiée en 1934. Elle renferme un buste de Pie XI, alpiniste émérite qui fréquenta le massif du Mont Blanc.
Les jambes en bois, nous continuons notre descente. La gare des Houches est devant nous mais il faut encore continuer sur la route, traverser les Houches pour rejoindre le téléphérique de Bellevue et donc notre voiture.
YES! WE DID IT
12 juillet 2011:
Col de la Faïta (1412 m)
4 h de marche 1049m de dénivelé
Le sentier normal part du haut de Saint-Ismier (363 m), des Massons précisément. La montée est longue (plus de 2 heures), mais en sous-bois. Ce sentier est une voie historique. En effet il n'y avait autrefois que très peu de routes pour relier Chartreuse et Grésivaudan, à côté de celle du Col de Porte. Les tunnels des Petites Roches n'ont été ouverts qu'au début du 20ème siècle.
Le sentier de la Faïta, utilisé depuis des temps immémoriaux, a permis entre autres d'alimenter avec le fer de St Hugon, les forges des Chartreux de Fourvoirie, après l'épuisement des mines de Bovinant et jusqu'à la Révolution.. Le fer était transporté à dos de mulet, tout comme le vin qui, encore au 19e siècle approvisionnait les chartrousins.
Au delà du Col de la Faïta, le chemin a été perdu, mais il devait rejoindre l'actuelle route du col du Coq via une boucle de pente modérée le faisant passer tout près du col de l'Emeindras, côté nord.
C'est dire qu'il est tout à fait praticable, même après les éboulements récents.
Pour nous la descente sera un peu sportive car il a plu la veille et le sol est un peu glissant.
Nous redescendons par le Manival.
Le Manival est cité comme l’un des plus remarquables cônes de déjection des Alpes. Ses crues, parfois accompagnées de laves torrentielles (21 mars 1968, 1er sept 1991, 30/31 mai 1992, 29 juin 1998, 13 mai 2000, et la plus récente le 6 juillet 2008), sont craintes des Ismérusiens qui n’ont pour la plupart d’entre eux qu’une faible idée du pouvoir destructeur de telles crues si elles ne sont pas contrôlées. Certains témoins ont parlé d'une vague de 2 m de haut arrivant vers Doyen Gosse...
Moi je me souviens qu'il y a un peu plus de 45 ans, j'allais avec Papa ramasser des pierres dans le Manival, nous les mettions dans le coffre de "l'Ariane" et c'est avec elles que nous avons construit tous les murets du terrain...